Ils sont fous ces Français …

De Polly Platt

 

Les 5 règles d’or

 

Règle n°1 : Ne souriez sous aucun prétexte !

 

En France, on ne sourit pas aux gens que l’on ne connaît pas. Pour que deux inconnus se sourient à Paris, il faut qu’ils se sentent complices. En général vous décrochez un sourire si vous rentrez dans quelqu’un, ou si vous vous trouvez tous les deux dans une situation délicate (2 cyclistes qui se trouvent nez à nez avec un agent dans un sens interdit). Mais n’ayez pas d’entrée un sourire béat ! Réglez-vous sur ce que font les gens : ayez l‘air sinistre lorsque vous sillonnez la capitale. L’essentiel est de savoir changer d’expression.

 

Règle n°2 : La formule magique.

 

C’est sans doute la phrase la plus importante de la langue française : « excusez-moi de vous déranger, Monsieur / Madame ». Avec cette formule, vous êtes sûr de toucher le cœur du passant le plus pressé, de la standardiste la plus désagréable, voire des créatures suprêmement énervantes qui travaillent dans les bureaux de poste et les commissariats de police. Tout de suite ça fait tilt.

Lorsqu’un Français entend cette formule de politesse, il est sûr qu’il a affaire à une personne bien élevée et sa méfiance fond comme neige au soleil. Si vous faites suivre la formule magique d’un « mais j’ai un problème … », vous serez immédiatement respecté et les Français feront tout pour vous aider.

 

Règle n°3 : Accompagnez votre « Bonjour » d’un Madame ou Monsieur

 

En France on salue les gens chaque fois que l’on entre ou sort d’un magasin. Surtout n’oubliez pas les caissières. Au lieu de dire au revoir, vous pouvez dire bonne journée ou bonsoir. N’oubliez pas d’ajouter Madame ou Monsieur. Ça donne du poids à la formule.

 

 Règle n°4 : L’inévitable poignée de main.

 

Qui dit salutation, dit poignée de main. Pour les Latins, c’est une façon de garder le contact, d’être proche, tout en restant formel. Tendez la main pour dire bonjour et au revoir. L’échange doit être rapide, évitez les grands moulinets et ne broyez pas les doigts de votre interlocuteur ! En principe c’est le directeur hiérarchique qui tend la main en premier. On se serre la main le matin en arrivant au bureau et à nouveau le soir avant de partir. Si vous recevez un client, c’est à vous de lui tendre la main quand il arrive et quand il s’en va. Entre hommes et femmes, lorsqu’on travaille dans le même bureau depuis des années, au lieu de se serrer la main, on se fait la bise.

A l’extérieur du bureau, vous n’êtes pas obligé de serrer la main chaque fois que vous dites bonjour à quelqu’un. Tout dépend des circonstances. Vous pouvez le faire avec des gens que vous connaissez bien ou avec un avocat ou un médecin.

 

Règle n°5 : La bataille de la porte.

 

En France, il existe un code de politesse à propos des portes. Ce n’est pas parce que vous êtes devant que vous passerez forcément le premier. C’est un peu comme les formules de politesse utilisées dans la correspondance. Elles varient selon le destinataire, sa fonction, si c’est un homme ou une femme. Cette véritable bataille de la porte se produit dès la sortie de l’ascenseur. Si vous êtes le plus jeune, insistez pour que les autres vous précèdent ou vous risquez de passer pour un malpoli. Ce petit manège est pris très au sérieux dans les milieux professionnels, les dîners en société, les déjeuners entre amis et même en famille.

 

 

QUESTIONS DE COMPREHENSION 

- Que met en avant Polly Platt dans ce texte ? A votre avis pourquoi ?

 

- Avez-vous déjà été confronté à l’une de ces situations lors de séjours en France ?

 

- A votre avis, ces règles d'or sont-elles également valables en Suède ?