À partir du mercredi 14 octobre, plus de deux cents maisons d'édition françaises se retrouvent à la Foire du livre de Francfort. Avec l'arrivée de centaines de nouveaux romans sur les tables des libraires et la course aux prix d'automne, c'est l'un de ces rituels de la rentrée littéraire que rien ne semble pouvoir bousculer. Un paradoxe à l'heure où les plus grandes librairies et bibliothèques de la planète se trouvent sur Internet et où un ouvrage peut coûter moins cher qu'un café ?
Affronter la désertion des lecteurs
Concurrence d'autres loisirs, manque de temps, désacralisation du livre …



Depuis un an, 3 200 librairies indépendantes constatent comme un retour des clients qui s'appuie sur  la loi du prix unique du livre et une TVA réduite qui s'applique aussi bien au papier comme qu' au numérique. 

Lutte contre Amazon
Le géant américain de la vente en ligne, avec plus de 400 000  références en langue française sur son site ouvert en  2000 et sa liseuse Kindle vendue depuis fin 2012 dans l'Hexagone, devrait pourtant devenir le premier libraire de France en  2016 ou au plus tard en  2017 .
" Cela ne fait pas d'Amazon un acteur dominant, relativise le professeur à Paris-XIII François Moreau. La vente par Internet est fragmentée et l'e-book reste marginal. Une des forces du livre est de réussir à maintenir un réseau de libraires actif et vivant. Un monde où Amazon les ferait tous disparaître serait sans doute très différent. "





Seuls 200 libraires français se sont lancés dans la vente d'e-books, directement pour les plus importants ou à travers des plates-formes.

Les grands éditeurs français ont investi dans l'appui logistique et la distribution. Chez le numéro un français, Hachette Livre, " une livraison à J + 2 a été mise en place il y a deux ans pour permettre à nos clients libraires d'être plus réactifs ". Tous se dotent de machines d'impression à la demande dans leurs filiales de diffusion. " Comme dans l'automobile où les voitures ne sont fabriquées qu'après avoir été achetées, la solution parfaite consistera à rajouter dans le carton d'un libraire un livre qui sera imprimé dès la réception de la commande, explique Eric Lévy, le directeur des opérations du groupe Editis. D'ici à 2017, ce type de production sera possible en Europe. "
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