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Une nouvelle école ?



 


Ecoutez puis ...


Choisissez la bonne réponse !

 


" Les enfants doivent, à l'issue de leurs apprentissages, avoir confiance en eux et être heureux "

La famille Nyssen-Capitani à l'origine de l'école du Domaine du possible dit s'être heurtée à " l'idéologie de l'école en France ", pensée pour sélectionner une  méritocratique, non pour favoriser l' de chaque enfant. 


 
L'incroyable  !
Nous avons parlé avec les maîtres, les directeurs, les autres parents, et nous sommes retombés sur cet incroyable gâchis et ce d'égalité sous prétexte d'égalitarisme. Les maîtres de l'école d'aujourd'hui sont là pour évaluer au plus près les apprentissages, cerner les « » et sélectionner «le meilleur» selon la méthode et le programme : nous ne formons pas des citoyens, mais nous tendons vers la formation d'une élite, tout en  les autres. "



Une école attentive aux besoins de la société
Une école , en somme. A ceci près que les élèves n'ont pas changé de matière depuis la rentrée. Les  sont de trois semaines. L'idée est d'approfondir certaines notions plutôt que de toutes les survoler. Quitte à assumer des . Dans le système classique, " le programme est oublié, estime Henri Dahan. Nous, on approfondit, on met les élèves en position de   quelque chose. Mais, sur l'année, ils font à peu près autant de maths qu'ailleurs ". Le professeur accordera plusieurs heures à la fonction 1/x, " contre une demi-heure ailleurs, car cette notion aborde des points de réflexion très importants ", justifie-t-il.
Contrairement à l'école française, l'école du Domaine du possible croit à l'enfant. On y travaille beaucoup la confiance en .


L'école , je n'y crois pas !
Attention, il est hors de question de monter une école dont " le seul but serait l'épanouissement et le bonheur des enfants ", insiste Henri Dahan. " L'école ludique, je n'y crois pas, dit le directeur. Les enfants ont spontanément envie de travailler, et ils sont fiers d'apprendre. L'école doit donc être difficile, ce qui peut être joyeux. "
À l'école du Domaine du possible, la première partie de la matinée est donc consacrée aux enseignements classiques par niveau. D'autres activités suivent : chorale et formation d'orchestre, où les élèves se mélangent indépendamment de l'âge. On fait également des langues. Et de l'eurythmie, deux fois par semaine : une séance d'expression  dont le but est d'apprendre à se situer avec confiance dans l'espace. Les élèves pourront également s'essayer au jardinage, à la menuiserie ou à l'équitation. La journée s'achève par une séance de " compostage ", dont le but est de revenir sur les  du jour.



Le lien avec la nature est assumé. 
" Il n'y a pas que la tête à nourrir, explique Henri Dahan. Les enfants doivent également travailler avec leur sensibilité et leur corps. S'ils n'y mettent pas les mains, s'ils ne la cultivent pas, ils ne respecteront pas la terre. " Le directeur entend renouer avec les principes de bases de Rudolf Steiner : créer une école locale attentive aux besoins de la société dans laquelle elle vit, très liés aujourd'hui à la protection de l' .


Une " pédagogie du réel " : on apprend en ; et chaque situation est une occasion d'apprendre. 
 Le directeur du Domaine du possible ne mâche pas ses mots : " Nous sommes responsables de la liberté de penser des enfants qui nous sont confiés. À eux de se faire leur vision. Les programmes de l'Etat sont construits sur une vision pseudo-scientifique du monde. Les élèves n'ont d'autre choix que de croire. C'est une forme de réponse religieuse à leurs questions métaphysiques. L'esprit critique est  d'une partie de ce qui le construit : l'observation sensible, intuitive et le temps de la méditation pour s'approprier des connaissances que d'y croire. "



Convaincre !
Les initiateurs du Domaine du possible le savent : ils doivent . Les familles paient de 420  euros à 6 200  euros par an selon leurs revenus (droits d'inscription auxquels s'ajoutent 650  euros de restauration).
Mais l' financier de l'établissement est encore à trouver.
A terme, l'école Domaine du possible, qui n'entend pas devenir " une réserve d'Indiens  ", voudrait signer un contrat d'association avec l'Etat, lequel paierait alors les enseignants.
Benoît Floc'h lemonde.fr
 
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