Jusqu'au Moyen Âge, les codes sociaux reposent sur un système articulé autour de trois couleurs : le blanc associé au clergé, le rouge aux puissants et le noir aux humbles. On retrouve également cette organisation ternaire au sein des systèmes de représentation comme en témoignent certains contes de la littérature médiévale : Blanche-Neige ou Le petit chaperon rouge. En effet, dans Blanche-Neige, une sorcière vêtue de noir offre une pomme rouge à une jeune fille au teint blanc comme de la neige. Quant au petit chaperon rouge, il porte un petit pot de beurre blanc à une grand-mère habillée en noir. On trouve même trace de ce système dans l'une des fables les plus célèbres de La Fontaine : Le corbeau et le renard. Noir pour le corbeau, roux pour le renard, blanc pour le fromage !
Au Moyen Âge, le vert était considéré comme une couleur portant malheur, voire une couleur maléfique associée au Diable. Le vert symbolisait la superstition et il fallait éviter de porter un vêtement de cette couleur.
Dans la culture occidentale, au fil du temps, on peut constater que le vert a cessé d'être associé au mal ; il est plutôt devenu un symbole du destin, du hasard, à la fois de la chance et de la malchance.
En ce qui a trait aux vertus du vert, mentionnons que c'est une couleur qui a un effet positif sur le système nerveux ; il aide à donner un sentiment de détente, c'est un anti-stress. Le vert crée une ambiance rassurante, un sentiment de confort et de lien avec la nature.
Le vert évoque tour à tour la nature, la santé et bien d'autres choses encore. Ces quelques expressions associées au vert témoignent des nombreux symboles que revêt cette couleur : « rester vert » (jeunesse), « donner le feu vert » (permission), « être vert de colère » (colère), « être vert de jalousie » (jalousie), « avoir le pouce vert » (jardinage), « en voir des vertes et des pas mûres » (étonnement).
Lorsque l'on s'intéresse aux effets psychologiques des couleurs, il importe de savoir que toutes les sociétés n'ont pas la même perception de ces effets sur nos émotions. Ce que nous tenons pour une observation « objective » à propos d'une couleur n'est parfois que le reflet de notre appartenance à un groupe culturel qui attribue des propriétés à cette couleur depuis nombre de générations.
En Occident, on considère le noir comme une couleur sérieuse, dramatique et même parfois triste. En décoration on met les gens en garde contre ses effets potentiellement déprimants. C'est la couleur traditionnelle du deuil. Le blanc, au contraire, est associé à la pureté, à la paix et à l'optimisme. Pour toutes ces raisons, c'est la couleur traditionnelle des robes de mariées. Il ne viendrait à personne l'idée d'assister à un enterrement vêtu de blanc, ni à une mariée de porter une robe noire. Nous sommes convaincus que cela n'est pas dans la « nature » de ces couleurs. Pourtant, dans certains pays d'Orient, le blanc, et non le noir, est la couleur du deuil...